vendredi 16 mars 2012

Je ne résiste pas ..

A vous faire découvrir les chroniques de Didier Morisot.
Infirmier en Saône et Loir,  il relate avec une causticité mordante son métier.

C'est d'une vérité criante, personnellement j'adhère, j'adore..

Commençons par l'abécédaire :

A - ANESTHÉSIE. Un centre hospitalier pratique quatre types d’anesthésie. Dans un premier groupe, nous trouvons l’anesthésie locale pour les petites interventions, l’anesthésie locorégionale lorsque l’on veut insensibiliser un membre ou la partie inférieure du corps et l’anesthésie générale dans les opérations classiques. Les effets secondaires inhérents à ces pratiques médicales sont bien identifiés : allergie éventuelle, réveil difficile, nausées, asthénie, céphalées… Le deuxième groupe est constitué d’une seule technique, en pleine expansion, l’anesthésie administrative. Elle consiste à endormir le personnel avec un management approprié. L’encadrement utilise des méthodes diverses, mais très éprouvées : promesse de titularisation, groupe de travail où l’heureux participant se sent valorisé, système de notation en lien avec une prime de service, recueil d’informations sur les collègues par le biais d’agents en quête de promotion… Ce système, qui emprunte beaucoup au monde de la politique, occasionne cependant de nombreux effets secondaires : aigreurs d’estomac, soupe à la grimace, absentéisme, mouvements sociaux…



B - BRANCARD. Sorte de lit à roulettes servant au transport d’un patient, ou lui permettant de se reposer entre deux examens. On s’est aperçu que, pour un individu donné, le temps passé dessus est inversement proportionnel au statut social de l’intéressé. S’il est de plus en plus long pour le commun des mortels, il est bizarrement très réduit dans certaines cliniques privées. L’hôpital du Val de Grâce, pourtant établissement public, fait lui aussi exception, de façon inexplicable... Les personnalités (politiques, entre autres) qui y sont soignées, n’attendent jamais dessus (une après-midi entière) qu’un médecin soit disponible pour les ausculter.




C - CONCERTATION. Élément essentiel de la démocratie participative dans nombre d’entreprises, l’hôpital public ne faisant pas exception. Cette concertation offre au personnel l’occasion de donner son avis au sein des groupes de travail chargés de monter des projets ou de résoudre certains problèmes. Ainsi, lors de la construction, ou de la rénovation d’un service, l’avis des infirmières ou des aides-soignantes est primordial. Elles peuvent influencer le débat et choisir, par exemple, la décoration murale de certaines pièces. Je veux parler des toilettes, bien sûr, pas du hall d’accueil…

....  Ça vous plaît ?

la suite Ici

Je met le lien des chroniques qu'il à écrites..
J'ai passé un très bon moment à lire ces chroniques, pleurant presque de rire en me disant que parfois nos expériences professionnelles sont vraiment des voyages et que oui, certaines réflexions me venant à l'esprit rejoignent parfois celles de Didier Morisot.

http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/humour/amour-gloire-et-betadine-le-fantome-du-dromadaire.html

http://www.infirmiers.com/ressources-infirmieres/humour/amour-gloire-et-betadine-l-accroche-toi-bill-r.html

Bonne lecture....






1 commentaire:

  1. ...content que ma prose trouve grâce à vos yeux. Et vive la Bretagne ! cordialement. Didier Morisot

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